Bâtons de taille partagés : Il s'agit généralement d'un morceau de coudrier (noisetier) fendu en deux, mais pas sur toute sa longueur. Un des 2 morceaux a une forme de crochet, c'est la contre-taille que celui qui contracte une dette va garder, et l'autre bout donc un peu plus court et sans crochet est la taille destinée au vendeur qui fait crédit (boulanger, la fermière avec son lait...).
On prend l'exemple du boulanger qui distribuait son pain dans la journée à la campagne. Il se faisait payer en monnaie bien entendu pour les clients présents, mais ceux partis pour la journée dans les champs laissaient leur contre-taille (donc pas d'argent qui traîne) sur un rebord de fenêtre avec les volets à moitié fermés. Le boulanger avait avec lui toute une collection de tailles, avec le nom de ses différents clients marqués sur la partie blanche du noisetier fendu. Il déposait le pain dans les volets (pain de 5 pour les gros mangeurs), il juxtaposait la taille et la contre-taille et faisait au couteau une coche ou encoche commune aux 2 morceaux de bois. À la fin du mois on prend un moment pour régler son boulanger, on rapproche les 2 morceaux de bois, on compte le nombre de coches, et on paye ce qui est dû. De là, viendrait l'expression une cote mal taillée.
Merci à l'ami Joël pour toutes ces précisions.
Dès les années vingt, la boulangerie Debord de Breuillet utilisait une méthode plus moderne, le bon de pain.


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