NOTRE GUERRE 14-18
Les 2 photos qui encadrent ce texte offrent un raccourci de ce que furent ces années sanglantes. À gauche, un Breuilleton pose au milieu de ses camarades de combat ; à droite, un Breuilleton se recueille, à Verdun, sur la tombe de ses copains.
Un simple regard sur le monument aux morts de Breuillet donne une idée du tribut payé par notre commune, à cette sinistre boucherie. Et malheureusement, il en va de même dans toutes les communes. Pourtant, on faisait preuve d'un patriotisme à toute épreuve comme le montre ce témoignage de Marcelle Machefert.
Dans ses "mémoires", Yvonne Roullin évoque elle aussi cette triste époque.
Parmi les Breuilletons qui survécurent au carnage, plusieurs conservèrent toute leur vie, les graves séquelles des gaz auxquels ils avaient été soumis dans les tranchées. Voir aussi un livret militaire de 1896.
Du 31 août 1914 au 1er janvier 1916, l'école publique de Breuillet (face à la place) fut transformée en hôpital militaire temporaire de la 18ème RM pour "blessés légers". C'était une annexe de l'Hôpital Auxiliaire numéro109 de Saujon, d'une capacité de 55 lits, gérée par l'Union des Femmes de France (fondée en 1881, d'obédience protestante, gérée uniquement par des femmes). Plusieurs Breuilletonnes y furent infirmières. Vous pouvez voir le cahier d'ambulance d'une de ces infirmières, l'exemple d'un menu servi aux blessés, extrait d'un carnet de cuisine et les tampons de l'hôpital.
Le champ de foire vit alors d'importantes cérémonies
Infirmières et leurs blessés
Breuilletons sur le front
En dépit des horreurs, on se faisait photographier : le costume était si beau...
5 AOÛT 1915, UN BREUILLETON FUSILLÉ "POUR L'EXEMPLE" : ÉDOUARD PILLET
Lors de cette "grande guerre", un de nos concitoyens fut victime d'une erreur judiciaire et fusillé "pour l'exemple" ; il ne fut réhabilité qu'en 1934. Pourtant, contrairement aux autres fusillés, son nom figurait dès 1919 sur le monument aux morts de Breuillet. Vous pouvez lire, en cliquant sur l'image de gauche, un récit complet de cette triste affaire (appelée "l'affaire des sacs"), telle qu'elle fut relatée en 1925 par R-G Réau. Une autre version, a été donnée en 2003 par le Général André Bach dans son ouvrage "Fusillés pour l'exemple, 1914-1915". Vous pouvez également lire un article de Sud Ouest consacré à ce drame ainsi que l'article du journal Ouest Éclair du 22 février 1934 à l'occasion du procès en réhabilitation.
Garde-champêtre et grand gazé
Épaulettes et képi
Gourde
Masque à gaz
Même les enfants...