LA GARENNE
EXTENSION : ALLÉE DE LA GARENNE
Garenne viendrait du vieux Français Varenne qui, selon les auteurs cités par Xaintonge serait une terre légère (Musset), sablonneuse (Marchadier), silico-argileuse (Nadreau).
Pourtant, Jacques Duguet nous dit que les Garennes sont des défens de chasse, surtout pour les lapins et les lièvres. On les établit sur des hauteurs pierreuses, lieux de prédilection des lapins, ou des espaces non cultivés, qui peuvent englober plusieurs villages, ce qui constitue une gêne pour les habitants parfois obligés d’entalboter (entraver) leurs chiens sous peine d’amende. L’étymologie révélée par Albert Dauzat confirme : "du bas latin warenna, parc à gibier, croisement du pré-latin varenna (qui a aussi donné Varenne) avec le germanique wardôn, garder, ou warôn, garer (endroit ou l’on garde — ou gare — le gibier)."
Frank Berton parle de la Garenne de Mornac à propos d’une assemblée de protestants qui s’y est tenue le 11 juillet 1750 : "Aujourd’hui (en 1933) le pré est remplacé par une vigne entre le chemin de fer et la chênaie de Coulonges ; des bois environnants, une grande partie a disparu ; la garenne est plantée de pins et a donné son nom à une propriété qui se trouve à son extrémité, au bord du Canal de La Mayre ; un sentier ancien borde la vigne qui occupe l’emplacement de l’assemblée. On y a trouvé un dé et une pièce d’or (récit de M. Jonathan de Néré)."
Ajoutons que la propriété évoquée ici fut longtemps celle d'une importante personnalité politique : Jean-Noël de Lipkowski qui fut notamment Secrétaire d'État aux Affaires étrangères de 1968 à 1974. Quant à l'abbé Travers, il parle du Pont de La Meyre (actuel Pont de La Poterie) qui se serait aussi appelé Pont de la Garenne de Mornac.
L'Allée de la Garenne démarre entre Coulonges et La Poterie. Elle conduit jusque dans le marais ostréicole, à Périssac et Bourouil notamment.