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LE PAUFIT
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Ce lieu-dit, absent du plan-guide de la commune, est présent sur le cadastre. Il se trouve au sud du Grallet, près de la commune de Saint-Augustin ; il touche Le Perditier et le Champ Thomas. Nos auteurs habituels sont muets sur Le Paufit ; et les anciens du pays ne connaissent pas non plus l'origine de ce toponyme. Évidemment, avec la proximité du... Père Ditier, on pourrait imaginer qu'il s'agisse ici d'une allusion à son Pau fî (son pauvre fils en patois). Pure spéculation ! |
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Nous devrons donc nous rabattre sur une explication liée au propriétaire de ces terres. En effet, dans le journal de Stendhal, on trouve, à la page des Rameaux 1805, cette note : "Déjeuné chez Martial avec Dugazon, Wagner, Fougeard, Prévost et Dufresne, sous-inspecteurs, un commissaire des guerres, type du peaufit [sic], à figure de cire et haut toupet bien poudré, esprit à l'avenant..." Et plus loin, l'auteur insiste "Le peaufit a fait observer qu'il connaissait le mot avec : il sortira demain ; je ne suis pas sûr qu'il sorte sec, mais il sortira." On constate que Stendhal, qui ajoute un "e" à notre toponyme, n'avait pas beaucoup d'estime pour ce Peaufit. Le terme, manifestement extrait de l'argot militaire, est même nettement péjoratif ce qui nous amène à penser que le propriétaire de ces lieux, ce Paufit breuilleton passé à la postérité, était un homme prétentieux et bête qui était la risée de ses voisins. Lesquels avaient sans doute suivi, en leur jeunesse, une "instruction" militaire. Notons enfin que dans une vente sur saisie immobilière publiée par l'hebdomadaire La Seudre du 11 février 1894, on relève Le Paussit. Mais à cette époque, le "s" ressemblait au "f"... |
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