TARD À BOIRE
VARIANTE : TARTABOIRE
Ce lieu-dit au curieux nom se situe entre la Route de Chalézac et la Route de l'Espic. Même si on trouve l'orthographe Tartaboire sur d'anciennes archives privées (celles de la famille Tard, justement...) il s'agit vraisemblablement d’une déformation de Tard à boire tel qu'on le trouve sur le cadastre. Même si, de nos jours, cette zone est boisée, on peut penser que ce plaisant toponyme trouve son origine dans le glorieux passé viticole de la commune mis à mal par la crise du Phylloxéra, dans la seconde moitié du XIXème siècle.
Que la cause réside dans la nature du sol ou dans le cépage, les vignes plantées dans ce lieu-dit étaient certainement vendangées après les autres, ou alors, elles entraient plus tardivement en production. Quoi qu’il en soit, le vin se faisait attendre... On le buvait tard.
Toutefois, le cadastre de 1837 mentionne Tarde à Boire, ce qui autorise une autre piste, celle d'un terrain tenant l'eau. Ce serait alors la terre — et non les hommes — qui tarderait à boire. La végétation actuelle en ce lieu-dit tendrait à confirmer cette hypothèse.
En pasant, notons aussi une défintion donnée par Pierre Jônain dans son dictionnaire du patois saintongeais (1869) pour l'expression Tart-à-dîner qui serait le sobriquet peu amène pour les pauvres. On voit que l'orthographe Tart (à proximité de la Seudre, on doit d'ailleurs prononcer le "t" final) est préférée ici au Français Tard...