LES BELLES ET BONNES
"Tout fout l'camp, mes paur' drôles !", se lamente souvent le Saintongeais. Ici, on ne peut que lui donner raison en regrettant la disparition de ce toponyme prometteur qui figurait sur le cadastre de 1837, au bord de la Route du Grand Breuil, au nord du Moulin de Taupignac.
Reste à savoir ce qui était le plus admirable (ou le plus enviable) en ce lieu ! Comme toujours en toponymie, mieux vaut ne pas chercher trop loin...
Les préoccupations de nos ancêtres étaient le plus souvent liées à leur activité agricole. Les terres ou les récoltes pouvaient être belles et bonnes même si, en été 2010, ce terrain n'était pas en production, mais portait une superbe jachère fleurie. Ou alors, le paysan de l'époque évoquait les fruits de cette terre... des pommes (de terre ou d'ailleurs), des poires ou peut-être même des... scoubidous !
Jean-Sébastien Pourtaud dans son ouvrage de référence, "Dolmens menhirs et pierres à légende en Charente-Maritime" (éditions les Indes savantes, 2021) est plus sérieux : "À 350 mètres au nord du Moulin de Taupignac, marquant un angle le long d'une petite route, se trouve allongé un bloc de poudingue comparable à celui de la Haute Borne à Chaillevette. Le monolithe d'origine indéterminée mesure 1,40m de long sur 0,60m de large et 0,60mde hauteur."