TAUPIGNAC
EXTENSIONS : CHÂTEAU DE TAUPIGNAC, MOULIN DE TAUPIGNAC, ROUTE DE TAUPIGNAC
Quoique pays de langue d’oïl, comme l’ensemble de la Saintonge, Breuillet possède des toponymes se finissant par ac ; ils attestent une origine occitane. Le site BENEZE17 donne une explication qui se tient : "À l’époque gallo-romaine, la plupart des noms des régions et de leurs villes ont pour origine le nom du peuple (gallo-romain) qui les occupait. Pour simplifier, le suffixe ac signifierait Chez le nom du peuple."
On peut étendre cette explication à nos villages et lieux-dits. Décrivant la commune de Breuillet en 1933, le pasteur Frank Berton écrit : "Taupignac est loin vers Saint-Palais, sur une croupe isolée." Il est vrai que ce hameau, auquel Le Gallais est rattaché, est accessible en descendant vers le sud par la Route de Royan, et se trouve — comme Coulonges au nord — très à l'écart du Bourg. Dans la même phrase, le pasteur nous donne une origine du toponyme que confirme le magazine Vivre à Breuillet numéro 35 de juillet 1994 : "De nos ancêtres, nous retenons cette image : la taupinière." L’altitude de Taupignac est aujourd’hui de 28 mètres.
Frank Berton insiste plus loin sur l’ancienneté de Taupignac (voir Fiefs) "car en 1201 un sieur Alaardus, de Taupignac est témoin d’un acte passé entre l’abbé de Vaux et le sieur Hel. Artaut". Et quand le même auteur en vient à la période révolutionnaire, il cite "M. Alex. Pelletreau, seigneur de Taupignac, commandant de la milice bourgeoise..." Selon Paul Dyvorne, "le 1er avril 1793, autour d’un autel de la patrie dressé sur la Grande Conche de Royan, un drapeau tricolore offert par le citoyen Pelletreau, propriétaire à Taupignac, était remis au 3ème bataillon des volontaires de la Charente-Inférieure".
Henri Moreau fournit d’autres renseignements sur Le Château de Taupignac : "Cette terre dépendait de la baronnie de Mornac, et appartint, depuis le XVIème siècle, à différentes familles : Joubert, La Roche, Daulnis, Dumoulin, Pelletreau, Bonnet de Lescure, Valette des Hermeaux, Verthamon. Le bâtiment actuel est moderne." Quant au Moulin de Taupignac, construit en 1728, les plus anciens Breuilletons l’ont connu en activité. Camille Vignaud se souvient du meunier dans le film Mémoire breuilletonne, l’entre-deux-guerres.