LA TOUCHE GARNIE
EXTENSIONS : BOIS DE LA TOUCHE GARNIE, CHEMIN DE LA TOUCHE GARNIE
À l'ouest du Billeau, en bordure du marais de Saint-Augustin, avec ou sans trait d’union entre Touche et Garnie, au singulier (le plus souvent) ou au pluriel... qu’importe, le cultivateur breuilleton d’autrefois prononçait Taugarnie. À partir du Billeau, le chemin conduit au lieu-dit en coupant la Route du Pouilleau.
Quant à l’origine de ce toponyme, Raymond Doussinet nous donne deux pistes puisqu’il traduit le saintongeais ine touche par un troupeau mais aussi par un bouquet d’arbres. Yany Augiron confirme cette seconde définition. Le lieu nous semble en effet propice à l’élevage (avec un troupeau important)... Mais ceci n’exclut pas l’éventuelle présence d’un bosquet bien fourni. D’autant que le spécialiste Albert Dauzat, signalant que ce toponyme est très répandu dans la Beauce et en Saintonge, lui donne le sens de "réserve de bois entre des défrichements, bosquet".
Le Bois de la Touche Garnie (Voir Breuils et Bois) ressemble alors à un pléonasme (puisque la Touche serait un bois). Raymond Doussinet l’explique : "Le sens de Breuil et Touche s’est si bien perdu que l’on retrouve ces mots associés avec Bois".
Le magazine Vivre à Breuillet numéro 33 de janvier 1994 nous conte une drôle d’histoire : "Une légende veut qu’un bateau gaulois ait été découvert à l’entrée du marais, à droite, sur le Chemin de la Touche Garnie. Et voilà que dans les années cinquante, la légende resurgit. Un couple hollandais vient enquêter sur l’existence d’une barque de Vercingétorix, mentionnée dans les textes de ses ancêtres voyageurs...
C’est sur le Chemin de la Touche Garnie que se trouvait le temple du Billeau, inauguré en 1754 par le pasteur Gibert, détruit et reconstruit plusieurs fois ; il rassemblait jusqu’à 1200 protestants. La Bible en pierre, qui décore la façade du temple actuel de Breuillet, provient de ce temple de Chez Billeau détruit dans les années trente.