LES ESSARTS
VARIANTES : BOIS DES ESSARTS, GÂTINE DE L'ESSARD, LES ESSARDS
Essarts ou Essards ? On rencontre, selon les sources, les deux orthographes qui recouvrent une semblable réalité. Même si la terminaison en "d" a été préférée par le cadastre actuel, la terminaison en "t" nous semble plus correcte car un Essart, nous dit Le petit Robert, est une terre essartée c’est-à-dire débroussaillée par arrachage ou brûlage. Ce que confirme l’origine latine évoquée par Albert Dauzat, exsartum ou défrichement. Il semble donc logique de trouver à Breuillet plusieurs lieux portant ce nom :
À Taupignac, entre l'Allée du Moulin et la Route du Grand Breuil (photo 1), mais aussi à droite de la Route du Montil, juste après le hameau, en allant vers Saint-Sulpice (photo 2). Le Bois des Essards (photo 3) est un peu plus au nord. Quant à la Gâtine de l'Essard, elle se situe le long de la Route de Royan, entre la Route de Champagnolles et le Chemin de la Gâtine.
Pierre Miquel se fait lyrique : "Les essarteurs sont des défricheurs de choc. Maniant la hache et la torche, ils abattent les grands arbres, brûlent des espaces, construisent des huttes de charbonniers pour exploiter le bois brûlé et le vendre à la ville". Raymond Doussinet, plus concis, traduit essarter par défricher. Il s’agissait donc auparavant d’un terrain boisé. Et on sait que lors du défrichement de la Saintonge, au XIème siècle, les moines du prieuré de Breuillet furent particulièrement actifs.
Le cadastre de 1837 faisait état des Petits Essards, au sud du Bois de Grandjean, en limite de la commune de Saint-Sulpice.
Dans une saisie immobilière publiée par l'hebdomadaire La Seudre du 7 mars 1886, un terrain est situé "aux Essards ou Figerasses". Le toponyme Les Artigaux a la même origine que Les Essarts.
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